C’est connu, les problèmes les plus récurrents au niveau du fonctionnement des copropriétés en Côte d’Ivoire sont pour la plupart la méconnaissance de la notion de copropriété et de son mode de gestion ainsi que le manque de moyens financiers lié au non-paiement des cotisations. Or, l’entretien et la maintenance des bâtiments et autres équipements collectifs ont un coût non négligeable. À cela, s’ajoutent les honoraires du syndic de copropriété et autres salaires du personnel de la copropriété.
D’où question : Où faut-il donc trouver l’argent pour faire face au budget de fonctionnement ?
C’est en cela que les copropriétaires doivent faire parler leur intelligence ou génie. En effet, des atouts ou avantages existent bel et bien dans toute copropriété en Côte d’Ivoire. Il suffit simplement de les rechercher, les trouver et les exploiter pour le service de la communauté. Et c’est cela l’expertise qu’un syndic professionnel peut apporter aux syndicats des copropriétaires. Il s’agira, par exemple, de consulter les documents tels que le statut de la copropriété, le règlement de copropriété, le règlement d’urbanisme de la zone d’implantation de chaque copropriété… Une étude minutieuse desdits documents peut révéler des opportunités à saisir. Ces opportunités peuvent découler des actes les plus importants comme ceux les moins importants. Sous certaines conditions, en effet, il est possible pour les copropriétaires d’aliéner quelques parties communes, de créer des locaux privatifs nouveaux par surélévation, extension ou création de bâtiments nouveaux. Aussi, sont-ils autorisés sous certaines conditions bien sûr, à signer des contrats de bail à construction pour augmenter le patrimoine immobilier de la copropriété, de signer des contrats publicitaires, de louer quelques espaces en guise de parking, etc. Toutes ces actions bien coordonnées et menées sont susceptibles de générer des ressources financières non négligeables en vue de l’autofinancement de la copropriété.
Comme on le voit, les défaillances actuelles observées concernant la gestion de la copropriété en Côte d’Ivoire ne sont pas insurmontables si chacun joue correctement sa partition. Cela doit commencer par le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme qui se doit de prendre des mesures pour inciter les uns et les autres à s’aligner sur les organisations qu’il mettra en place pour assainir le secteur de l’habitat. Ensuite, le Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale qui doit s’intéresser de près au fonctionnement de la copropriété parce que source évidente d’emplois directs et indirects. Car c’est l’un des gages pour l’obtention non seulement d’un cadre de vie sain et agréable pour l’ensemble de la population, mais aussi et surtout un véritable cadre de matérialisation du « vivre ensemble » qui engendrera à coup sûr, une intégration harmonieuse des populations sur l’ensemble du territoire. En outre, la copropriété constituant un véritable vivier d’emplois directs et indirects, elle contribuera à faire baisser le taux de chômage.
Pour toutes ces raisons, des opérations concrètes d’organisation et de fonctionnement de la copropriété confiées au syndic professionnel sont plus que nécessaires en Côte d’Ivoire.